L’apnée du sommeil augmente le risque d’accident sur la route

La somnolence du conducteur reste aujourd’hui encore la première cause d’accident mortel sur l’autoroute. En effet, pas moins de 20% des accidents en Europe sont dus à la fatigue. L’apnée du sommeil fait partie des troubles du sommeil responsables de l’endormissement au volant. Il est donc nécessaire de dépister cette maladie respiratoire et de la traiter efficacement dès les premiers symptômes.

Un risque élevé de somnolence

L’apnée du sommeil se caractérise par le blocage ou l’affaissement du pharynx ayant pour conséquence un arrêt répété ou une diminution de la respiration pendant le sommeil. Ce trouble respiratoire s’accompagne de ronflements, d’une mauvaise oxygénation de l’organisme, et d’une fragmentation du sommeil. La santé cardiovasculaire, la vigilance, l’attention et la mémoire s’en trouvent altérées.

En journée, la personne peut être victime de somnolence réduisant sa capacité à réagir à un événement inattendu. Le risque d’avoir un accident de la route potentiellement grave pour le patient qui souffre d’apnée du sommeil est donc plus important.

Soigner l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil touche entre 5% et 10% de la population. Mais il est probable que plus de 50% des apnéiques ne soient pas encore diagnostiqués. Pour soigner une apnée du sommeil, il n’y a pas de médicament. Mais il existe des traitements mécaniques dont le traitement par ventilation à pression positive (PPC) qui est le plus efficace. La plupart des malades l’utilise.

L’appareil insuffle de l’air en continu par le nez à l’aide d’un masque et permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes. Certains patients sont traités avec des orthèses d’avancée mandibulaire (OAM). Il s’agit d’un appareil dentaire à porter la nuit. Son rôle est de maintenir la mâchoire et la langue vers l’avant afin de faciliter le passage de l’air.

Faire des pauses sur la route

Selon l’Association de sociétés françaises d’autoroute (ASFA), on estime entre 20 et 30% le pourcentage de la population se plaignant de troubles du sommeil. Une étude récente menée par l’association auprès de 35 000 usagers des autoroutes a d’ailleurs révélé 9,3% de cas d’insomnie, 5,2% d’apnée du sommeil et 0,1 % de narcolepsie et hypersomnie. Par ailleurs, 40% des accidents mortels sont dus à la somnolence, ce qui en fait la première cause de mortalité sur autoroute.

Sur la route, la Sécurité Routière recommande de s’arrêter régulièrement, toutes les deux heures au minimum, pour se reposer 15 à 20 minutes. Il est également possible de passer le volant à un passager titulaire du permis de conduire.