L’effet yoyo et la perte de poids

Comme son nom l’évoque, l’effet yoyo traduit un cycle dans lequel une énergie est déplacée temporairement d’un point vers un autre point pour en fin de compte retrouver sa place première. Le poids est évalué en nutrition en termes de calorie, une unité énergétique; la perte tout comme le gain de calories sont fonction d’une équation qui tient compte des apports journaliers de calories, de la dépense énergétique de base nécessaire à l’organisme pour son fonctionnement, et des dépenses supplémentaires liées aux activités auxquelles vaque l’individu.

L’effet yoyo suite à un régime

L’effet yoyo est bien connu des spécialistes de la nutrition, tels que sagesse santé, et très redouté par les personnes désireuses de perdre du poids ou engagées déjà dans un régime; il peut en effet avoir des répercussions telles que la condition de surpoids qu’il entraîne après un régime soit pire que celle d’avant le régime. En clair, en plus de réduire néant des jours, voire des semaines, d’engagement, l’effet yoyo peut vous faire gagner plus de kilos que vous en aurez perdus dans un premier temps.

Comme pour tout cycle périodique, comprendre les faits qui soutiennent le solde nul du poids du corps au lendemain d’un régime permet de pouvoir sortir de l’effet yoyo. Le sexe de l’individu, son âge, sa taille et son poids sont des variables qui entrent en ligne de compte pour établir la condition de surpoids; ces mêmes variables interviennent dans cycle à effet yoyo. Découvrons ensemble pourquoi nous finissons souvent par retrouver très vite ces kilos perdus.

Des facteurs hétéroclites

Quasiment tous ceux qui ont tenté déjà une fois de maigrir par un régime privatif poussif ont remarqué dans les jours d’après leur période privative un gain en calories qui tend à saper leurs efforts et pertes de kilos enregistrés au préalable. On pourrait donc scinder en trois étapes les différents niveaux de poids d’un individu pris dans un effet yoyo: son surpoids initial – sa perte de poids pendant un régime – son regain de poids. Lors de chacune des étapes, divers facteurs allant des mensurations aux hormones en passant par la psychologie, président à l’effet yoyo.

La première piste explicative de ce phénomène est à rechercher dans la variation du solde énergétique des suites d’une perte de poids.

Arithmétiquement, un retour aux anciennes pratiques alimentaire accroît le nombre de calories stockées

A une masse initiale Mi d’un individu et pour laquelle la condition de surpoids est établie, correspond une dépense énergétique de base ou métabolisme de base. On évalue par exemple à 1400 kcal l’énergie ou métabolisme de base (MDB) nécessaire à un sujet femme de taille 1m65 et pesant 60 kilos. A cette énergie de base qu’il lui faut quotidiennement pour voir son corps fonctionner, il faut ajouter une petite marge de dépense énergétique pour ses activités en appliquant un coefficient de correction de 1.55.

On pourrait donc évaluer au final à approximativement 2200 kcal la dépense énergétique globale d’une femme avec de telles mensurations et ayant une activité physique moyenne.

Une fois engagée dans un régime, cette personne pourrait voir par exemple son poids passer à 55 kilos. De fait, son organisme n’aurait plus besoin pour son fonctionnement de base que de 1330 kcal. En appliquant le coefficient de correction pour une régulière activité, les besoins généraux du sujet ne s’élèvent plus qu’à 2100 kcal environ.

Si cette personne à la fin de son régime renoue avec une alimentation aussi riche que celle d’avant son régime, elle apporterait donc à son corps plus de calories qu’elle n’en a besoin puisque sa masse a changé. Le surplus de calories sera donc stocké dans ses nouveaux bourrelets provoquant une condition de surpoids pire que la première.

Le bouleversement hormonal participe au cycle de l’effet yoyo

La sécrétion hormonale connaît également trois phases lorsque l’individu est pris dans l’engrenage de l’effet yoyo à la suite d’un régime poussif.

En effet, on note un brutal changement de la sécrétion des hormones de l’appétit, dont la ghréline, et la leptine entre la période d’avant le régime et le régime lui-même, puis un semblant de retour des niveaux de sécrétion à la fin du régime.

Lors d’un régime, la ghréline qui est l’hormone de la faim va augmenter drastiquement alors que la leptine qui est l’hormone de la satiété va suivre le chemin inverse. C’est dire qu’au cours d’un régime de privation, nos hormones vont nous pousser à consommer plus de calories. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Melbourne rapporte que ces hormones de l’appétit, plutôt que de retrouver leur niveau “normal” de sécrétion, vont dans un réflexe de survie, pousser le corps à constituer des réserves pour pallier à une répétition de privation. De fait, après un régime, le corps lui-même prend l’initiative d’emmagasiner des calories à titre préventif.

Nombreuses sont les pistes d’explications étudiées par les scientifiques pour expliquer l’effet yoyo, mais tous sont unanimes qu’il faut procéder à des régimes dégressifs très étendus sur la durée. Plus doux est un régime, mieux ses acquis s’inscrivent dans la durée.