La précarité sociale a un impact direct sur la santé physique et mentale. Parce qu’ils n’ont pas toujours accès aux soins, les individus les plus démunis souffrent de pathologies diverses : malnutrition, diabète, asthme, anxiété, dépression…
Les enfants, les femmes et les personnes âgées font partie des populations les plus fragiles face à cette situation. Les étrangers sans droits, dépourvus de prise en charge, sont également concernés par ce qu’on appelle la précarité médicale.
Les initiatives pour venir en aide à ces publics ne manquent pas. Mais est-ce vraiment suffisant pour leur garantir une meilleure santé ?
Qu’est-ce qui limite l’accès aux soins médicaux ?
L’accès limité aux soins les plus élémentaires favorise la précarité médicale. Il entraine, de fait, une dégradation de l’état de santé d’un individu. Plusieurs raisons peuvent expliquer qu’une personne ne se soigne pas correctement :
- Le coût des soins
Parce que l’assurance maladie ne couvre pas toujours la totalité des dépenses de santé, l’assuré doit adhérer à une mutuelle complémentaire pour couvrir le reste à charge. Mais une personne désœuvrée n’en a pas les moyens. Elle préfère éviter ou reporter des soins au détriment de sa santé.
- L’absence de droits
Les personnes sans droits ne sont pas couvertes par l’assurance maladie. C’est le cas des étrangers en situation irrégulière. Ces derniers doivent solliciter l’aide médicale de l’Etat (AME) pour obtenir des droits.
Mais les démarches sont complexes et les délais de traitement plutôt long. Précarisées médicalement, ces populations sont dans l’incapacité de se soigner, comme le rappelle Médecins du Monde dans cet article : https://www.medecinsdumonde.org/medecins-du-monde/systeme-de-sante-notre-action-sur-la-protection-de-la-sante/
Quelles solutions pour réduire la précarité médicale ?
Lutter contre la précarité médicale passe nécessairement par des actions concrètes destinées à renseigner et accompagner les populations les plus précaires sur leurs droits. Pour y parvenir, des politiques publiques engagées doivent être menées dans ce sens.
L’accès aux soins pour les plus fragiles économiquement impose également une simplification administrative, ainsi qu’une inscription facilitée dans le système de santé.
Enfin, l’accompagnement des migrants étrangers en leur garantissant des soins primaires devrait aussi participer à limiter la précarité médicale.